Transtaïga – Concert documentaire
Concert documentaire sur le territoire
À travers mots, musique et images, l’univers nordique du Québec ainsi que le lien qui unit les gens qui le fréquentent se révèlent en teintes claires obscures. Mis en scène par Anne Millaire, Transtaïga réunit sur scène le comédien Alexis Déziel, l’auteur et aventurier Samuel Lalande-Markon et quatre musiciens des Boréades, avec quelques projections. Une rencontre à la fois spirituelle et sensorielle du territoire, livrée dans un format à mi-chemin entre le concert et le théâtre documentaire.
Concert présenté par l’ensemble Les Boréades de Montréal en partenariat avec la Salle Pauline-Julien.
Détails
Le concert documentaire Transtaïga a été créé le 18 septembre 2022 à la Salle Pauline-Julien. La proposition est disponible à la tournée. Pour plus d’informations, communiquez avec moi ou avec l’ensemble les Boréades de Montréal.
Note d’intention
Transtaïga, c’est d’abord une route flanquée d’épinettes noires qui s’enfonce au cœur du territoire d’Eeyou Istchee Baie-James. Elle a inspiré une expédition de Montréal à Kuujjuaq, en 2018, puis un livre, La quête du retour. Et maintenant, elle se déploie dans un concert documentaire. Comme aurait pu le formuler le compositeur d’une fugue au 18e siècle, ce n’est pas tant le sujet qui est important,
mais plutôt son développement.
Documentaire, la présente proposition l’est dans sa manière d’aborder le réel de l’expédition et du territoire parcouru, avec sa narration, son foisonnement visuel et sonore. Les somptueuses images projetées sont celles du territoire nordique québécois captées en 2018, mais également lors de séjours sur la rivière Ashuapmushuan et sur la Côte-Nord à l’été 2022 pour les besoins du spectacle.
Concert, la proposition l’est également avec l’intégration d’une trame musicale baroque, sorte de contrepoint poétique au réel. Le répertoire baroque, avec sa rhétorique qui lui est propre, offre un espace intérieur et secret, propice à la contemplation et qui évoque le sacré — le sacré de la forêt et du territoire.
Ainsi, le personnage principal joué par Alexis Déziel, sorte d’alter ego de Samuel, narrateur, avance dans ce territoire à la fois intérieur et extérieur. Avec sa parole, et parfois en convoquant celle de poètes québécois (Jean Désy, Gaston Miron, Fernand Ouellet et Hector de Saint-Denys-Garneau), il s’émerveille de la nature et du lien qui l’unit à celle-ci, devenant lui-même une sorte de reflet du paysage – ce pays transformé par celui qui l’observe. Au fil des kilomètres, il se connecte de plus en plus au monde qui l’entoure, au «nuna» du territoire nordique (concept holiste inuit qui a donné son nom au Nunavik). Alexis et Samuel marchent un à côté l’un de l’autre dans une sorte d’altérité qui rappelle l’Accompagnement de Saint-Denys-Garneau, tandis que se superposent forêts, rivières et musique à la manière d’un matériau fugué.
18 septembre 2022
Je suis totalement ébloui par la beauté. La beauté pure qui me happe et me chavire, pour la première fois peut-être. Les épinettes, les plaques de lichen, les fleurs d’épilobes, les bernaches dans le ciel, les truites sous l’eau, les humains qui ont vécu ici pendant 5000 ans. Moi. Nous ne sommes plus qu’un.
IMAGES, MONTAGE ET RÉALISATION
Simon Jolicoeur-Côté
Interprètes
Alexis Déziel
Comédien
Samuel Lalande-Markon
Narrateur
Les Boréades de Montréal
Francis Colpron, flûtes à bec et comédien
Olivier Brault, violon
Mélisande Corriveau, viole de game
Mark Edwards, orgue et clavecin
Concepteurs
Samuel Lalande-Markon
Texte original et adaptation
Anne Millaire
Adaptation et mise en scène
Francis Colpron
Direction musicale
Cédric Delorme-Bouchard
Scénographie et éclairages
Félix Lefebvre
Direction technique et régie
Simon Jolicoeur-Côté
Captation vidéo et montage
Thibault Quinchon
Conception sonore
David Désilets
Photos
Kevin Bergeron
Production et administration
Remerciements
Je remercie les organismes suivant pour le soutien à la création de cette oeuvre :
La quête du retour
Traverser le Québec, de Montréal à Kuujjuaq : c’est l’expédition hors du commun qu’a réalisée Samuel Lalande-Markon du 5 juillet au 4 août 2018. D’abord à vélo, seul, sur des routes parmi les plus isolées d’Amérique du Nord, puis en canot, avec David Désilets, dans les eaux tumultueuses du Nunavik. Plus de 2600 km de péripéties et d’aventures au travers d’un territoire méconnu. S’émerveillant de la beauté du monde nordique, l’auteur livre le récit captivant d’une quête géographique et personnelle.
Éditions Les heures bleues
Paru le 23 mars 2021