Publications
La quête du retour
Traverser le Québec, de Montréal à Kuujjuaq : c’est l’expédition hors du commun qu’a réalisée Samuel Lalande-Markon du 5 juillet au 4 août 2018. D’abord à vélo, seul, sur des routes parmi les plus isolées d’Amérique du Nord, puis en canot, avec David Désilets, dans les eaux tumultueuses du Nunavik. Plus de 2600 km de péripéties et d’aventures au travers d’un territoire méconnu. S’émerveillant de la beauté du monde nordique, l’auteur livre le récit captivant d’une quête géographique et personnelle.
Éditions Les heures bleues
Paru le 23 mars 2021
De vagabondage et d’aventure sur le Manic Express
« Nous avions eu à choisir : les mouches l’été, ou le temps froid et la pluie l’automne. Nous avions opté pour la seconde saison, et fort heureusement, la température s’avérait plus clémente que nous ne l’avions anticipé. Le soleil a eu tôt fait de dissiper les brumes matinales et de dévoiler l’horizon de la forêt boréale dans laquelle les mélèzes saupoudraient l’or de leur ramage décidu. »
Géo Plein Air
Automne 2024
Le surgissement de l’avenir
« L’aventure s’émancipe du présent, qui est le propre de l’ennui pour ceux qui ne peuvent profiter du moment. Elle tient donc à ce qu’on ne peut prévoir, tout le contraire de la vie quotidienne formée d’un enchaînement de gestes répétés et parfois vidés de leur sens. »
Géo Plein Air
Automne 2024
Nos destins d’archipel
« La géopoétique ouvre une fenêtre sur un monde, un monde à la fois nouveau et très ancien »
Géo Plein Air
Été 2024
Les eaux qui bougent de la Coppermine
« Je me suis allongé sur la grande surface à nu de la toundra et j’ai laissé grossir l’écheveau des souvenirs, les miens mêlés à ceux de cette terre que je foulais à mon tour. Il m’avait fallu voyager loin pour revenir un tant soit peu à moi. »
Géo Plein Air
Été 2024
Voyage en Amérique française
« Nous avions onze ou douze ans. Nous étions allés chanter des airs traditionnels au fort de Chartres en Illinois, à Bâton Rouge en Louisiane et jusqu’à La Nouvelle-Orléans, sur les traces de cette Amérique fantôme qui se disait « Je t’aime » en français aux abords du Mississippi. »
Lettres québécoises
Printemps 2024
Jusqu’aux derniers retranchements du froid
« Avant d’être une renaissance, le printemps est d’abord une mort. Je devais tourner de bord, satisfait de l’expédition, mais sachant trop bien que, tôt ou tard, il me faudrait reprendre la piste et poursuivre cet énigmatique lieu qui ne semble résider nulle part ailleurs qu’au bout d’un azimut. »
Géo Plein Air
Printemps 2024
Les destinations que l’on porte en soi
« Prenons un pas de recul et demandons-nous d’abord, qu’est-ce qu’une destination ? C’est un lieu, mais également une motivation pour se rendre à ce lieu. Ainsi, la dimension intérieure du voyage est inhérente à sa dimension extérieure, et l’une et l’autre interagissent de façon constante. »
Géo Plein Air
Printemps 2024
Au nord de nous-mêmes
« Nous vivons sur un chemin qui marche, un chemin que nous portons, un chemin qu’il nous faudra irrémédiablement prendre. Dans ce Québec qui ne se souvient plus toujours, il nous incombe peut-être de regarder un peu plus au Nord afin de mieux nous rappeler qui nous sommes et qui nous pourrions devenir. »
Géo Plein Air
Novembre 2023
Fleuve de mémoire
« L’envie nous a pris d’y revenir durant l’hiver. En pleine pandémie, un soir de janvier par un cinglant -27 °C au thermomètre, nous avons pagayé jusqu’à l’île entre les glaces flottantes du fleuve. Nous avons monté la tente et nous y sommes engouffrés, à l’abri du vent qui soufflait sans discontinuer. »
Géo Plein Air
Novembre 2023
Plonger le regard dans l’oeil du Québec
« Afin de diminuer l’effet des vents dominants, j’avais opté pour le sens antihoraire. J’espérais secrètement que ce choix atténuerait encore davantage l’impression du temps qui passe. Et à ce titre, j’ai été bien servi : peu de sports présentent moins de distractions que le ski-pulka. Un paysage aperçu au matin est parfois encore visible le soir malgré l’éreintant effort de la journée. Cela n’a pourtant rien d’ennuyeux pour qui sait se montrer attentif aux détails révélés dans l’intervalle. Peter Handke, dans La leçon de la Sainte-Victoire, a ainsi vu le puissant intérêt de contempler le même sujet d’un angle différent pendant des mois. »
Géo Plein Air
Novembre 2023
Le GBC 500 : une aventure hors du commun dans les Cantons-de-l’Est
« Les tourelles de l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac signalent le premier des quatorze points de contrôle. Pour valider notre passage et assurer notre sécurité, il faut transmettre à l’équipe de l’événement une photo de nous à chaque endroit. Je me tire l’égoportrait et repars en vitesse, tenant en mon bec un précieux morceau de fromage bénédictin que je destine à un meilleur destin que celui de Maître Corbeau dans la fable. »
Espaces
Mai 2023
Mouliner sur les glaces du Saguenay
« On s’émerveille, et on tombe. On tombe, surtout. La piste plombée par le soleil est en bonne partie défoncée. C’est le jeu : pour habiter le pays, il faut composer avec ses aléas. Une surface de neige, même damée par une équipe de dévoués bénévoles, ce n’est pas l’asphalte bien adhérent du circuit Gilles-Villeneuve. »
Espaces
Novembre 2022
28 jours sur la rivière au dos large
« Waskaganish apparaissait désormais dans l’aube, mais au fond de moi restait entière la question fondamentale : qu’est-ce qui est la parenthèse ? Le voyage, ou le temps passé hors du voyage ? Mon désir si souvent à moi-même incompréhensible m’avait mené à tracer un grand X dans le territoire québécois en y complétant un itinéraire sud-nord, puis est-ouest. Comme la Broadback, le monde a suffisamment le dos large pour assouvir nos envies et nos destins de chemins de travers. »
Espaces
8 septembre 2022
Par-delà les fondrières de mousse
« Partout où mon regard se posait, je retrouvais l’étendue infinie du monde, l’horizon des verts sombres et clairs, la ligne crénelée de millions, de milliards d’épinettes dans laquelle allait s’écraser au bout du jour le soleil comme s’il voulait enflammer la terre : toute une nature qui nous sauve parce qu’elle nous précède et existe précisément là, en dehors de l’humanité. »
Espaces
25 mai 2022
À la rencontre de Uapenatsheu
« Quelque part dans l’immensité du territoire, la vieille âme du Nitassinan continue à perpétuer son mythe auprès de ceux qui prennent le temps de l’écouter. Tant qu’il y aura des tempêtes, il faudra s’y réfugier, à l’abri de la vie quotidienne et de son désenchantement. »
Espaces
25 novembre 2021
Comme plaquebières sous neige
« Le blanc offre mille nuances de blancs, mille consistances de neige, mille nuances de soi. Le blanc s’oppose aux écrans lumineux de nos téléphones, à la pollution sonore, à l’obsolescence programmée, aux échéanciers, aux achèvements. »
Espaces
26 novembre 2020
Relier deux mondes
« Avoir foulé cette terre et senti son odeur l’a rendu plus tangible, plus accessible, encore plus attrayante. »
Magazine Air Inuit
Automne 2019